Vous soupçonnez la présence d’une espèce exotique envahissante (EEE) sur le territoire de la Municipalité? Photographiez-la, puis communiquez avec le Service de l’environnement de la Municipalité sans tarder. Signalez aussi la situation au ministère de l’Environnement, de la Lutte contre les changements climatiques, de la Faune et des Parcs. Pour ce faire, rendez-vous à l’adresse suivante : https://www.pub.enviroweb.gouv.qc.ca/scc. Indiquez la localisation de l’EEE dans Sentinelle. Il s’agit de l’outil de détection des EEE du Québec. Des professionnels du Ministère valideront et approuveront vos observations. Elles seront ensuite intégrées à la base de données de Sentinelle.
Fiche informative EEE (à venir)
Le territoire de Sainte-Anne-des-Lacs possède un patrimoine naturel riche, formé d’une mosaïque de milieux naturels, où se côtoient cours d’eau, friches, escarpements rocheux et massifs forestiers. Ce réseau de milieux naturels comprend une grande biodiversité, et il représente un réservoir de services écosystémiques dont la population bénéficie gratuitement, et ce, parfois même sans s’en rendre compte.
Les milieux naturels sont particulièrement présents dans les bassins versants se trouvant plus à l’ouest de la municipalité (Ouimet, Olier, Léon et Jackson). Leur pourcentage diminue en deçà de 20 % pour le bassin versant Marois.
Pour découvrir l’étendue des milieux naturels sur le territoire : Cartographie de l’utilisation du sol
La protection du patrimoine naturel de Sainte-Anne-des-Lacs est au cœur de la mission du Service de l’environnement. Pour assurer à la fois le développement du territoire et la protection des milieux naturels, plusieurs actions doivent être mises en place. À savoir : seulement 2,8 % du territoire annelacois est visé par des mécanismes de conservation légaux ou règlementaires, mécanismes qui n’assurent pas dans tous les cas une protection à perpétuité. Cela signifie qu’il reste encore beaucoup de travail à faire.
Pour participer à la conservation du territoire, consultez la trousse de l’organisme Éco-corridors laurentiens. Vous y trouverez les informations nécessaires pour entamer votre projet.
Par exemple, vous en saurez plus sur les différentes options de conservation volontaire et les étapes à suivre. Vous obtiendrez des guides et des outils ainsi qu’une liste de ressources professionnelles et de programmes d’aide financière.
À l'été 2024, la Municipalité a procédé à l’aménagement sur son territoire d’un jardin destiné aux monarques.
Le concept de l’aménagement et ses travaux de mise en place ont été réalisés par la Société d’horticulture et d’écologie de Prévost (SHEP) et leurs bénévoles en collaboration avec le Service de l’environnement de la Municipalité.
Le papillon monarque, ou Danaus plexippus, fait désormais partie de la triste liste des espèces en péril du gouvernement fédéral. Il porte même la mention En voie de disparition depuis décembre 2023.
Le monarque comble entre autres un service écosystémique de pollinisation. Ne l’oublions pas : les pollinisateurs transfèrent le pollen d’une fleur à une autre et assurent ainsi la fécondation des végétaux, qui peuvent ensuite produire les graines et les fruits que nous consommons. Sans les pollinisateurs, de nombreuses espèces de fleurs sauvages disparaîtraient.
Comme le monarque ne pond ses œufs que sur des plants d’asclépiades, l’aménagement de jardins constitue l’une des mesures de protection de cette espèce de papillons. C’est par désir de sensibiliser et d’informer sa population par rapport à la situation des monarques que la Municipalité créera son premier jardin.
Planter des asclépiades dans votre cour! Vous pourriez aussi aménager un jardin destiné aux monarques chez vous, ce qui serait encore mieux ! Vous en avez envie ? Lisez la suite !
Choisissez votre endroit, pas besoin d'être grand, ça peut même être en pots sur votre terrasse. Amusez-vous à créer un aménagement à votre goût, l'assiette de sable humide peut devenir une petite plage entre les ilots de fleurs.
Si le premier été, le monarque ne trouve pas votre jardin, une grande variété d'insectes indigènes auront profité de votre aménagement. Vous aurez alors contribué au maintien de la biodiversité et supporté plusieurs pollinisateurs.
Pour plus d’informations, vous pouvez consulter le site Espace pour la vie.
Les pesticides sont conçus pour détruire et contrôler des organismes jugés indésirables ou nuisibles. Leur utilisation comporte des risques pour la santé et l’environnement. En effet, ces produits peuvent contaminer l’eau et le sol. Ils peuvent même avoir des effets nocifs sur les organismes non visés par leur application, d’après le ministère de l’Environnement, de la Lutte contre les changements climatiques, de la Faune et des Parcs.
Pancarte municipalité zéro pesticides
En vertu du Règlement numéro 422-2017 sur l’utilisation des pesticides et des fertilisants, l’épandage de pesticides et de fertilisants est prohibé sur le territoire annelacois. Seule l’utilisation d’amendement organique (ex. : compost, fumier d’origine animale ou végétale…) est permise pour les plates-bandes, les jardins et les potagers. Ces derniers doivent se trouver à une distance de 15 mètres de tout lac, cours d’eau, milieu humide ou puits.
L’épandage ou l’utilisation de pesticides pourrait être autorisé dans certaines conditions d’infestation. Pour en savoir plus sur le sujet, communiquez avec le Service de l’environnement de la Municipalité.
L’omniprésence des milieux naturels sur le territoire cause des conflits d’usage entre les êtres humains et les animaux. Les citoyens de Sainte-Anne-des-Lacs ont le devoir de modifier leurs comportements et leurs habitudes pour assurer une cohabitation saine avec la faune.
Point important : il ne faut jamais nourrir les animaux sauvages. Ne pas respecter cette simple règle peut contribuer à attirer les prédateurs, ce qui peut générer davantage de conflits de territoire. Cela peut également nuire au développement, et même à la survie de certaines espèces. Elles deviennent, en effet, dépendantes des humains et perdent leurs instincts primaires de recherche de nourriture.
La Municipalité intervient uniquement pour les animaux trouvés sur la voie publique. En cas d'animal décédé sur un terrain privé, il revient au propriétaire de contacter un service spécialisé à ses frais.
Image : cône de déprédation du castor, une solution écologique aux problèmes d'endiguement des ponceaux de chemins routiers.
Les castors sont très actifs du printemps à l’automne. Ces animaux sont des créateurs de paysages extraordinaires. Certains milieux humides, qui possèdent une grande biodiversité, sont directement tributaires du travail de ces mammifères rongeurs.
Cependant, plusieurs conflits d’usage surviennent chaque année en raison de leur présence. Les castors peuvent notamment endommager les arbres se trouvant sur les propriétés riveraines en voulant récupérer des troncs d’arbres et des branches pour construire ou solidifier leur barrage ou aménager leur hutte. Ces animaux sauvages peuvent également tenter de bâtir leur hutte près d’un quai ou de couper des arbres près des habitations.
Nous comprenons que vous portez une attention particulière à votre bande riveraine et de voir un animal venir y couper des arbres sans permis peut apparaître contradictoire, mais c’est également son territoire. Pour protéger les arbres se trouvant sur votre propriété, vous pouvez installer un grillage métallique autour de leur tronc. Il s’agit d’une mesure efficace contre les castors.
Vous pourriez aussi essayer d’éloigner ces mammifères de votre terrain. Cela dit, chaque situation doit d’abord être approchée par une technique de cohabitation avec l’animal. D’ailleurs, vous ne devez jamais capturer ni relocaliser les castors. Cela ne fait que déplacer le problème ailleurs en plus de favoriser la propagation de maladies. La relocalisation d’un animal peut même causer sa mort par désadaptation.
Vous devez également savoir que la Loi sur la conservation et la mise en valeur de la faune et ses règlements dictent les interventions possibles à réaliser ou non en présence d’un castor. Il est donc important de bien vous renseigner auprès des autorités compétentes avant d’agir.
Le Service de l’environnement est responsable de procéder au retrait des castors et des barrages s’ils représentent un risque pour les infrastructures municipales. Des inspections annuelles des barrages des castors sont, d’ailleurs, effectuées par le Service, et ce, en collaboration avec la MRC des Pays-d’en-Haut. La Municipalité met aussi de l’avant des efforts de cohabitation. À titre d’exemple, plusieurs cônes à castors ont été aménagés à des endroits stratégiques pour éviter les obturations, les brèches et le trappage.
Vous avez peut-être déjà aperçu cet impressionnant prédateur rôder près de votre propriété, surtout si celle-ci se trouve à proximité de son territoire. Que devez-vous faire si un loup se promène sur votre terrain ? Vous devez appliquer certains efforts de cohabitation. Par exemple, ne demeurez pas caché. Faites du bruit pour effaroucher l’animal tout en vous tenant à distance. Les loups sont reconnus pour ne jamais s’approcher des êtres humains. Ils ne passeront plus dans le secteur s’ils se sentent menacés, ce qui évitera le conflit d’usage du territoire.
Ne nourrissez pas les animaux sauvages (ex. : oiseaux, cerfs, etc.). Autrement, vous attirerez les loups, qui veulent seulement manger pour assurer leur survie.
Si le loup qui se trouve sur votre propriété présente des signes évidents de détresse ou de maladies, un comportement violent ou anormal ou, encore, des blessures graves, communiquez avec SOS Braconnage – Urgence faune sauvage en téléphonant au 1 800 463-2191. Assurez-vous de demeurer à distance de l’animal jusqu’à l’arrivée des intervenants. En passant, le loup fait partie des animaux à déclaration obligatoire.
En terminant, voici un rappel pertinent de l’article 67 de la Loi sur la conservation et la mise en valeur de la faune :
« Une personne ou celle qui lui prête main forte ne peut tuer ou capturer un animal qui l’attaque ou qui cause des dommages à ses biens ou à ceux dont elle a la garde ou est chargée de l’entretien lorsqu’elle peut effaroucher cet animal ou l’empêcher de causer des dégâts. »
Selon le Service canadien des forêts, le couvert forestier se définit comme l’écran plus ou moins continu de branches et de feuillage formé par l’ensemble des cimes des arbres d’un peuplement. Un couvert forestier dense atténue le ruissellement lors de fortes pluies, ce qui permet aux nappes phréatiques de se recharger. L’ombrage projeté par les arbres réduit de façon naturelle et importante la température au sol, favorisant ainsi la survie de nombreuses espèces.