Environnement
Lacs, cours d'eau et milieux humides

Les lacs, les cours d'eau et les milieux humides façonnent Sainte-Anne-des-Lacs.

À eux seuls, ils représentent environ 17 % de son territoire. En raison de leur omniprésence géographique et de la variété des milieux naturels et des usages qui s'y rattachent, ils revêtent une importance capitale, et ce, dans les sphères sociales, culturelles, économiques et environnementales de la municipalité.

Vous retrouverez sur cette page de l'information sur l'encadrement, le suivi et l'état des lacs, des cours d'eau et des milieux humides de Sainte-Anne-des-Lacs.

  • Bande riveraine

    Qu'est-ce qu'une bande riveraine ?

    Une bande riveraine est souvent considérée comme le bouclier des lacs et des cours d’eau.

    Cette bande de végétation d’une largeur règlementaire variant entre 10 ou 15 mètres, selon la pente, ceinture les lacs et les cours d’eau. Elle doit être laissée à l’état naturel pour bien jouer son rôle de protection contre l’érosion de la rive, notamment.

    Une bande riveraine viable et fonctionnelle doit comprendre trois strates de végétation :

    • Herbacées;
    • Arbustives;
    • Arborescentes.

    Source : Conseil régional de l’environnement (CRE) des Laurentides

    Rôles et importance de la bande riveraine

    Il est important d’assurer la présence des bandes riveraines et leur santé. Cela est effectivement essentiel pour soutenir la qualité des lacs et des cours d’eau. Les bandes riveraines offrent des services écosystémiques; ces derniers correspondent aux bénéfices que l’humain tire du bon fonctionnement des écosystèmes. Fournis gratuitement par la nature, ces services témoignent de l’avantage que nous avons à préserver les milieux hydriques.

    Les principaux services écosystémiques rendus par les bandes riveraines sont :

    • Contrôle de l’érosion;
    • Filtration des contaminants;
    • Habitat pour la flore et la faune;
    • Contrôle de la température de l’eau.

    La bande riveraine, une zone naturelle protégée par règlement

    La Municipalité protège les bandes riveraines de son territoire par règlementation. L’article 596 du chapitre 8 du Règlement de zonage 1001 stipule que, « dans la rive, sont interdits toutes les constructions, tous les ouvrages et tous les travaux ». En d’autres mots, la bande riveraine doit être laissée à l’état naturel.  

    Sous certaines conditions, des travaux, des ouvrages ou des constructions sont toutefois permis, comme la coupe d’arbres morts ou dangereux, les traverses de cours d’eau impliquant des empiétements sur les rives, lorsqu’il est impossible de faire autrement, ainsi que l’aménagement d’un accès sécuritaire menant à un plan d’eau.

    Mentionnons également que, selon le même article du Règlement de zonage 1001, la préservation de l’intégrité de la rive est de rigueur et qu’elle est assortie d’une obligation de végétaliser les 5 premiers mètres de la rive lorsque cette dernière n’est pas occupée par de la végétation à l’état naturel.

    Une demande de permis est toujours nécessaire lorsque des interventions en rive sont prévues. Le Service de l’environnement est toujours disponible pour vous guider à travers la règlementation, qui peut parfois s’avérer complexe.

  • État et suivi des plans d’eau

    Les plans d’eau font l’objet d’un suivi constant. Le programme de caractérisation constitue un effort commun, et il est réalisé par l’ensemble des acteurs du milieu, soit la Municipalité, les organismes du CRE Laurentides, l’Agence des bassins versants de Sainte-Anne-des-Lacs (ABVLACS) ainsi que les riverains impliqués. Le programme de suivi comprend, sans s’y limiter :

  • Station de lavage

    La station de lavage pour les embarcations nautiques de Sainte-Anne-des-Lacs est localisée au parc Henri-Piette (723, chemin de Sainte-Anne-des-Lacs). La station de lavage libre-service est gratuite. Merci de bien suivre les procédures qui sont affichées sur les lieux.

    La vigilance des riverains et des usagers des plans d’eau est primordiale afin d’empêcher l’introduction de plantes aquatiques exotiques envahissantes (PAEE).

    L’insertion de PAEE est néfaste pour les écosystèmes. Cela peut être onéreux, et même nuire à la valeur foncière des propriétés riveraines touchées.

    Les plaisanciers doivent s’assurer que leur embarcation est adéquatement nettoyée, et ce, avant d’atteindre les plans d’eau. Il en est de même lorsque l’embarcation est déplacée d’un plan d’eau à un autre. L’embarcation et les accessoires de navigation sont visés par l’obligation de nettoyage.

    Le lavage obligatoire des embarcations nautiques ainsi que la présence d’une station libre-service gratuite constituent deux atouts importants dans la lutte aux plantes aquatiques exotiques envahissantes et à leur insertion dans les plans d’eau de la municipalité.

    Vidéo explicative du CRE Laurentides sur le lavage des embarcations nautiques

  • Suivis effectués par la Municipalité et ses partenaires

    1. Cyanobactéries

    Microscopiques, les algues bleu-vert, aussi appelées cyanobactéries, présentent certaines caractéristiques des bactéries et des algues. Ces micro-organismes sont présents à l’état naturel dans les lacs et les cours d’eau depuis des milliards d’années. En été, le phosphore en surplus dans la nature est responsable de leur prolifération, formant ainsi des fleurs d’eau de cyanobactéries. L’eau prend alors une couleur verte, et sa surface peut être recouverte d’une écume verdâtre. Les algues bleu-vert peuvent produire des cyanotoxines. Elles sont libérées dans l’eau le plus souvent à la fin de l’été, et ce, jusqu’à tard en automne.

    Ces toxines sont une source de contamination des eaux de surface. Elles représentent un danger pour la santé des êtres humains et des animaux. L’apparition des cyanobactéries peut être reliée à des effluents d’installations septiques défectueuses ou inefficaces, à l’utilisation d’engrais, à la déforestation des bandes riveraines (rives à nu, gazon, enrochement…) et au relargage du phosphore stocké dans les sédiments au fond du lac.

    Pour diminuer les risques, il est fortement recommandé de :

    • Maintenir les installations septiques en bon état (consultez les normes en vigueur);
    • Garder les végétaux sur la rive et le couvert forestier dans le bassin versant en place;
    • Limiter les apports de phosphore.

    Documentation supplémentaire

    2. Échantillonnage de la qualité de l’eau de baignade et de surface

    3. Relevé des herbiers aquatiques et du périphyton par le CRE Laurentides

     

    4. Suivi de l’état trophique des lacs avec le Réseau de surveillance volontaire des lacs par les bénévoles de l’ABVLACS

    5. Vigie pour la détection du myriophylle à épis avec les sentinelles des lacs d'ABVLacs

    6. Vous voulez en savoir plus sur votre lac ? Consultez l’Atlas des lacs du CRE Laurentides.

  • Milieux humides

    Rôles et services des milieux humides

    Les milieux naturels de Sainte-Anne-des-Lacs sont marqués par la forte présence de milieux humides. Selon la dernière caractérisation réalisée sur l’entièreté du territoire de la municipalité par la firme québécoise Biofilia en 2010, il compte 387 milieux humides couvrant une superficie de 158,45 hectares. Cela représente environ 6 % du territoire complet de Sainte-Anne-des-Lacs.

    Les produits cartographiques en données ouvertes de différents organismes sont venus par la suite compléter le portrait de l’étendue des milieux humides sur le territoire. Vous pouvez consulter la cartographie des milieux humides du territoire pour visualiser leur répartition géographique globale.

    Il existe principalement quatre types de milieux humides :

    • Étangs;
    • Marais;
    • Marécages;
    • Tourbières.

    L’occurrence la plus fréquente sur le territoire est reliée à la présence de marécages arborescents; ils représentent 39 % de l’ensemble des milieux humides répertoriés en 2010.

    Tout comme les bandes riveraines, les milieux humides sont visés par des mesures règlementaires assurant leur protection, et ce, tant au municipal qu’au provincial. Comme citoyen, vous devez respecter le cadre règlementaire entourant les milieux humides.

    Le Service de l’environnement est responsable de faire appliquer la règlementation municipale en vigueur. N’hésitez pas à communiquer avec lui si vous avez des questions ou des incertitudes vis-à-vis d’un projet en particulier.

    Pourquoi protéger les milieux humides ?

    L’importance des milieux humides en tant qu’écosystèmes n’est plus à remettre en question. Pourtant, les bénéfices de ces milieux et le rôle qu’ils jouent dans le maintien de notre qualité de vie sont peu connus. Vous êtes peut-être même de ceux qui y voient un empêchement non fondé au développement résidentiel d’un secteur ou d’un lot ou des caprices de biologistes et d’amants de la nature pour protéger des « grenouilles ».

    La réalité est bien plus complexe, et l’ensemble des avantages des milieux humides et du réseau qu’ils composent à l’intérieur d’un bassin versant dépassent largement les inconvénients liés à leur conservation. Cela est un fait établi.  

    Afin de comprendre l’importance des milieux humides, il faut parler de services écosystémiques.

    Au Québec, les milieux humides se sont vu reconnaître six services écosystémiques, soit :

    • Filtration des polluants, des nutriments et des sédiments;
    • Régulation des niveaux d’eau entre les périodes de crues et de sécheresse;
    • Présence d’une importante biodiversité;
    • Rafraîchissement de l’eau;
    • Séquestration du carbone et atténuation des effets des changements climatiques;
    • Qualité du paysage et valeurs culturelles associées.  

    Le nombre et l’intensité des services écosystémiques rendus par les milieux humides diffèrent selon le type et la superficie des milieux humides, la localisation, les conditions du milieu les entourant, etc. Là réside l’avantage d’acquérir de l’information sur ces milieux. Cela permet de les comparer pour mieux orienter les efforts de protection et de conservation par le biais de la règlementation municipale régionale ou provinciale en la matière.

  • Organisme ABVLacs

    L’Agence des bassins versants de Sainte-Anne-des-Lacs (ABVLACS) travaille en collaboration avec la Municipalité pour la santé des lacs sur le territoire.

    Pour en savoir plus, rendez-vous à la section Vie communautaire du site web de la Municipalité